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Portes et Miroirs, tome II
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25 avril 2011

Fêter les renaissances perpétuelles

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 C'est Pâques, j'avais oublié aussi. Si je n'étais pas mécréante, ce serait la fête dont je me réjouirais le plus. En tant que païenne-animiste, je la célèbre par plusieurs stations au potager - arroser, planter des tuteurs aux tomates, aux aubergines, attacher les tiges avec des brins de raphia (et là, toujours, je pense à Bosco, L'enfant et la rivière, pourtant je suis incapable de me souvenir du texte, il fait simplement partie de moi, au même titre que les cellules de mon foie, ma rate, ma peau, mon cerveau), planter des capucines pour piéger les pucerons, repiquer les choux-raves dans des godets - des boîtes pour les oeufs découpées ; je les mettrai directement en terre, elles fondront et laisseront passer les racines. Voilà, j'ai fêté Pâques, son indispensable pluriel, et je me remets au clavier.

Samedi, bonheur de retrouver Marie, alias Hélène Dassavray, qui présentait son roman Le dimanche je m'appelle Olivier au salon Les beaux jours de la petite édition à Cadenet. Chaque jour je me reproche de ne pas aller au Hakuna la voir, conclusion je pense à Marie chaque jour... Son livre, tendre, subtil, délicat, est à lire absolument. A ce salon, je rencontre aussi Abed Abidat, photographe et fondateur des éditions Images Plurielles : j'ai reconnu sur son stand un coffret de photos prises par Bruno Nuttens sur un texte d'Hubert Nyssen, Eau, terre, nues. La démarche du bonhomme me plaît, nous discutons photographie, respiration, images reconnues, retrouvées, reconstruites, argentiques, numériques - de quel côté les yeux et le coeur penchent. Je feuillette les livres exposés et si j'avais un budget illimité... J'emporte un catalogue pour la documentaliste de mon lycée - son budget n'est pas illimité non plus, mais, comme moi, acheter quelques exemplaires de ces ouvrages qui témoignent de notre vie sur Terre, de notre difficile et admirable passage, ce ne sera pas rien.

Depuis hier, j'entasse un fatras de vêtements, de livres, d'appareils divers pour ces quelques jours à Riga avec Vineta Berga qui a traduit Les fantômes de Sénomagus en letton... J'ai presque peur que le voyage commence, je ne veux pas qu'il finisse trop vite...

Je me demande quelle couverture Janis Oga aura  retenu pour l'édition lettone ; j'avais proposé deux tableaux de Pierre Bonnard et une photo que j'avais prise. Vineta m'a promis de venir me chercher à l'aéroport avec un exemplaire de la bête... Oui, je me réjouis, naïvement, sincèrement : il n'y a pas de petits bonheurs à négliger, ni de moyens, ni de grands ; tout est bon à prendre sur le chemin.

La_terrasse___Vernon___Pierre_Bonnard

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