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Portes et Miroirs, tome II
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14 février 2009

Histoires de saints et de jardin

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De frais, le vent est passé à modéré puis à brise légère. La lumière est somptueuse, je décide de reprendre une des activités oubliées pendant cette si longue période de mauvais temps : je bois mon thé au jardin et je taille le buddleïa du talus, la vue du bois mort et des fleurs sèches m'irritaient. J'avise un rosier ancien dont les gros fruits rouges ont séché, je le taille aussi.
Il fait si bon dans ce jardin calme que je repousse le moment de rentrer, alors je scie du bois pour ce soir. Dans le tas, il y avait une forte branche de cade ;  les dents de la scie mordent le bois, son odeur goudronnée  m'enchante et j'en découpe une
mince tranche pour les moments où je serai enfermée sans pouvoir mettre le nez dehors. Le reste sera pour le feu, il faudra laisser brûler un brandon un instant dans la pièce pour la parfumer.
Des invités ce soir ; Alaïs, elle, passe la soirée chez son amie.
La semaine dernière, Pierre et Flore m'ont parlé de Ganagobie : dans la liste des noms qui me mettent en joie, il y a celui-là, juste après Sénomagus ! Une idée de promenade pour demain, j'ai envie d'air et de mouvement.

Je vais faire des courses, on nous bassine avec la St Valentin. Je ne le connais pas ce Valentin. Pour être canonisé, qu'a-t-il fait ? Pourquoi choisit-on saint Valentin plutôt que saint Thomas comme patron des amoureux ? J'imagine que cela correspond à une période commerciale creuse après Noël, avant la fête des mères. En réalité, c'est une des nombreuses survivances du paganisme. Pourtant, saint Thomas me semble plus approprié, lui qui symbolise le doute, lui qui ne croit que ce qu'il voit. A la St Valentin, il s'agirait de montrer, de prouver, de matérialiser l'intangible : l'amour. Le désir, lui se passe de fleurs et de saint patron, pas de falbalas, ni de fioritures. Personnellement, j'ai beaucoup de respect pour Thomas, au moins il ne s'en laisse pas conter.

« Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! » (Jn 20, 24-29).

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