Par hasard
A peine rentrée du lycée, j'ai tâché de rattraper un peu de retard accumulé dans les copies et les préparations.
Ce matin, le ciel était couvert de vilaines ecchymoses par endroits, à d'autres il était d'azur et de miel, comme pour nous dire de n'avoir ni doutes ni inquiétudes, le soleil est bien à sa place.
Hier, au retour d'Arles, comme pour compléter la causerie autour du Voix off de D. Podalydès, je suis tombée sur une émission à la radio qui parlait de la tradition britannique des trebles, voix d'enfants ou de contre-tenors : des voix androgynes, des voix d'anges, éthérées, de notre monde pourtant, quoiqu'on en dise.
Je découvre que 2009 célèbre le bi-centenaire de Darwin et les 150 ans de sa théorie. Un sondage récent révèle que près d'un britannique sur deux doute de la validité de la théorie de l'évolution. Est-ce si difficile d'admettre que nous sommes des mammifères bipèdes doués par hasard et non à dessein d'une forme particulière d'intelligence qui nous permet par exemple d'écrire des livres somptueux aussi bien que d'élire de dangereux représentants de notre espèce pour nous gouverner ? Moi, j'ai une tendresse particulière pour le hasard, je trouve qu'il fait bien les choses ; en outre, il fournit de passionnants sujets de conversations, sans compter les occasions de s'émerveiller de ses tours les plus éclatants.