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Ne pas oser ouvrir le fichier du travail en cours. Classique. Hier, logorrhée, j'ai écrit 4 fois la dose journalière que je me suis prescrite. Je n'ose pas relire - je vais me rendre compte qu'il n'est jamais bon de se laisser aller. Enfin ce sujet particulier reste à débattre.

Première tasse de thé à 13h30. C'est qu'on se couche tôt, très tôt. Après la soirée chez Elise et Maurice, l'heure de route à écouter Neil Young, Clutch et Woven Hand, au lit on a lu (Cristallisation secrète de Yoko Ogawa), comme si la soirée ne faisait que commencer.

Au village, dans quelques temps les réverbères vont inaugurer leurs nouveaux horaires de travail : éteints entre 2h et 4h du matin. Le village passe pour révolutionnaire - c'est vrai, la nuit, les ténèbres cloutées d'étoiles, la lune, les loups, les cambrioleurs pas gentlemen, les assassins, c'est bien de tout ça que la lueur des réverbères nous protège.

J'aimerais que les cigales respectent la pause de la sieste et mettent un bémol. Je voudrais aller nager au lac à tête reposée. J'y vais toujours après 18h, à l'heure de l'apéro. L'argile verte qui tapisse la cavité d'une ancienne carrière aménagée en réserve d'eau par des moines cisterciens est en suspens, opaline translucide. Les poules d'eau et les cygnes à leurs affaires flottent à peu de distance, je nage tranquille, dans la lune. Ingrid, elle, y va un peu avant le lever du soleil - l'eau est transparente et un peu de brume monte avec le soleil. Promesse solennelle : aller au lac au lever du soleil au moins une fois.

Fillette meurt de chaud à Paris, les chats lui manquent - eux aussi sont victimes de la canicule - au lieu de dormir les uns sur les autres, ils ne se touchent que du bout des pattes.

Je lis les nouvelles du monde - il tourne, c'est déjà ça.

Il faut que je l'ouvre, ce fichier.

Comments

[lulu38]

merci pour ce partage d'humeur du jour, ouvrez le donc, oui, ce fichier. J'adore les chats qui ne se touchent plus que du bout des coussinets...Belle fin de journée !!!