Dimanche trop bref

De loin j'admire la lumière sur les champs et les collines ; je m'attendais à passer peu de temps sur ma révision dominicale du manuscrit de Margaret Ogilvy, le huitième chapitre étant le plus court. Se méfier de ce qui est bref, c'est souvent ce qui donne le plus de fil à retordre, j'ai déjà entendu ça quelque part. Je travaille d'arrache-pied, ne m'interrompant que pour préparer les repas. Je ne suis pas capable de juger du résultat pour l'instant, il me faut prendre de la distance.
Il est tard, j'ai besoin de lire un peu, je reprends enfin Exit Ghost, j'ai résisté tout le jour. Je voudrais en avoir terminé avec Margaret Ogilvy avant la fin du mois d'octobre. Non que je regrette une minute du temps que j'y consacre, j'apprends énormément et me régale de ces casse-têtes chinois, mais les journées, hélas, n'ont encore que vingt-quatre heures et il faut bien dormir, rêver peut-être (...to sleep, perchance to dream...).
J'ai conscience d'être isolée dans une bulle, mais pas d'inquiétude, demain elle éclatera dès le moment où j'enfoncerai la touche de l'auto-radio à 7h00.
Je n'ai allumé le feu qu'au moment où le soleil s'est couché. Il n'y avait pas de vent, et les rayons du soleil passent à présent sous l'avancée de la terrasse et réchauffe la maison. Travail paisible, maison tranquille, soleil, et puis la nuit tombe doucement.