15 août sous la pluie

La pluie. Le vent la pousse vers l'ouest et beugle dans le conduit de la cheminée, ça sent la suie et la fumée... Wuthering Heights... Ailleurs, je lis qu'il fait une chaleur torride et je crois que je vais profiter moi de la fraîcheur : je ne crains pas la pluie. Sans doute parce que j'ai l'assurance de retrouver le soleil dans peu de temps !
Il me faut résoudre un problème d'intendance concernant la jument de Christine ; il n'y a plus de paille et je dois trouver la ferme qui en vend des bottes. Les chemins sont boueux, le pré de Lizzie aux abords de sa cabane le sera aussi, j'espère que je vais trouver de bonnes vieilles bottes en caoutchouc à ma taille dans la maison. Manier la fourche au frais me fera du bien, j'ai mal aux yeux à force de regarder mon ordinateur.
C'est étrange cette façon de s'installer dans la vie des autres, changer de vie, rester la même pourtant. C'est étrange de penser à John et Christine qui font la même chose chez moi. Nos chats les ont adoptés, Lili dort sur le lit de Christine, Garfield se précipite tous les matins à l'intérieur en miaulant, un possédé, exactement comme si les habitants de la maison n'avaient pas changé.
Il pleut trop, je continue à écrire et à lire. Ce soir, je serai fumée comme un jambon d'York...