Un dimanche en juillet

Matin calme sur la terrasse entre livres et cahiers puis branle-bas de combat, nous fêtons l'anniversaire d'Alaïs en famille : papeton d'aubergine et sauce tomate, poulet, clafoutis aux abricots et sorbet à la griotte. Comme à l'accoutumée, vers 13h la brise a forci, le jardin cuit au soleil mais nous sommes dans une bulle de fraîcheur.
J'ai huit kilos d'abricots à transformer, compote, confiture ou clafoutis, mais j'ai assez vu mes fourneaux pour aujourd'hui. Je congèle les oreillons et file dans un de mes repaires secrets avec mon ordinateur. Rideau.

Vendredi, la directrice de mon école m'a transmis la requête d'un institut de langues en Chine qui souhaiterait nous envoyer quelques uns de leurs élèves dans un premier temps, puis organiser un échange régulier par la suite si nous avons des élèves volontaires de notre côté. J'ai accepté de coordonner le projet avec deux autres collègues. A l'automne, si tout va bien, il devrait y avoir une réunion à Pékin où nous serions invités : j'adore ces programmes de coopération ! J'ai commencé à établir des listes  ; la liste a un pouvoir étonnant, c'est comme un organisme rudimentaire  d'abord à qui il pousse des branches inattendues ; des mots additionnés jaillissent des idées, des phrases, des paragraphes, un projet. Je n'aimerais pas avoir l'air d'une andouille à Pékin sans rien à présenter de solide, sinon j'aurais mauvaise conscience de profiter du voyage !  Je pense que nos élèves seront moins tentés par l'aventure d'une année scolaire en Chine, mais sait-on jamais. En tout cas les jeunes Chinois ont l'air plus enthousiaste. A la Comédie du Livre de Montpellier, un petit groupe de ces élèves scolarisés en France est venu poser des questions, envoyé par les professeurs d'un lycée du centre ville pour faire un exposé. Ils avaient 17 ans , vivaient ici depuis un an et parlaient un français époustouflant.