A Kilcreggan
J'écrivais sur mon carnet avec la première tasse de thé de la journée dans une cuisine inconnue. Dépaysement total. Aucune pendule n'est à l'heure, pas de date qui s'affiche automatiquement, il suffit d'une nuit pour perdre la notion du temps. J'aime bien cette impression, flotter dans les limbes - quelques jour hors de la sphère quotidienne, échapper aux lois de la gravité, la pesanteur.
Brigadoon, c'est le nom qui revient le plus souvent dans le livre des invités des Gill avec qui nous avons échangé notre maison - notre maison, nos voitures, jusqu'à nos pantoufles et nos habitudes. Oui, ça ressemble à Brigadoon ici, ce village écossais qui n'apparaît aux mortels qu'une fois par siècle. Mais le village en question est tout à fait repérable par GPS ; un peu de sorcellerie traditionelle, une pincée de prouesse technologique et nous voilà projetés sans effort dans un univers parallèle.
Depuis que j'écris, le ciel a changé trois fois de disposition...