Lucy Muir

Plongée dans la fiction, je m'invente des souvenirs et je les écris. Je pense à Lucy Muir, l'héroïne de Mankievicz qui dit : Des souvenirs, j'en ai, même si ce sont des rêves.
Alaïs fait des photos sur une île aujourd'hui. Elle m'écrit : Je veux vivre en Finlande. Ce qui ne m'étonne pas, nous nous ressemblons beaucoup par certains côtés, tiraillées entre Nord et Sud. Nous le devons à nos lectures, à nos racines. Heureusement qu'elle rentre dans dix jours pour repartir à Londres presque aussitôt, sinon elle risquerait la mélancolie, la chlorose des jeunes filles, que sais-je...
Bernard qui n'a pas dormi deux nuits d'affilée rattrape son sommeil dans une sieste dont je me demande s'il faut que je l'éveille... Nous sommes à présent complètement décalés, comme chaque été, à lui la nuit, à moi le jour.
Tout à l'heure, sur Arte, dans un documentaire sur l'Islande (ça ne pouvait pas mieux tomber, je suis en pleine révision des chapitres qui s'y déroulent dans mon Corail), je tombe nez à nez sur Pall Gudmundsson, le sculpteur que Thor Vilhjalmsson nous avait présenté, une coïncidence qui me plaît - je me suis servie de quelques une des choses que j'avais vues chez lui pour étoffer l'un de mes personnages. Ils ne se ressemblent pas du tout pourtant, heureusement pour lui, il y a d'autres ingrédients dans ma mixture.