To write or not to write, that is the question
Tout le monde dort encore, les chats sont revenus, la fourrure emmêlée de tirapéous et d'espigaous. Aujourd'hui est le seul jour calme de la semaine, j'en profite et poursuis le travail que je me suis assignée : en finir avec le Corail de Darwin. Comme un clin d'œil, je reçois le programme de la fête du livre de Coustellet le 28 août : la table ronde où je suis invitée pour mes Fantômes de Sénomagus (encore eux...) portera sur le thème de la Rencontre avec les mots, pourquoi écrire...
Oui, en effet, pourquoi, me dis-je en écrivant comme si ma vie en dépendait.
Dehors les cigales forment un filet sonore aux mailles denses, électriques, grésillant sans fin - du crépuscule au crépuscule. La nuit, c'est une petite chouette nichée dans les chênes qui prend le relais et chuinte sans relâche, une seule note ténue mais tenace qui rend la nuit vaste et solitaire.