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Portes et Miroirs, tome II
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10 juin 2010

Voyages

Ch_teau_de_la_Bonde_28














Dimanche soir s'est métamorphosé en jeudi soir sans que j'y comprenne rien. Petite visite dominicale chez mes parents, soirée tranquille, inhabituelle puisque loin de mes dieux lares.
Lundi matin petit déjeuner en famille devant la cheminée où mon père avait enflammé quelques pignes de pin ; dans la Drôme, au bord du Rhône, les matins sont frais, humides. Promenade dans la plaine, le vent est léger, les chemins déserts.

Je repars vers 11h, direction le Mas Martin. Je m'en étais tenue loin, pour ne contaminer ni Hubert, ni Christine. Lorsque j'arrive, des visiteurs étaient déjà là. Christine n'est pas dans son bureau comme à son habitude, aussi je monte directement dans celui d'Hubert : oui, ils sont là avec deux inconnus. On me présente. Le jeune homme, c'est Frank, je n'entends pas bien le nom de famille, l'autre est son oncle, visage à la Romain Gary ou Christopher Lee, belle gueule, Holbrook Robinson. La conversation s'engage en anglais.
Je finis par me rendre compte que le Frank en question, c'est Frank Huyler dont j'avais tant aimé le roman, The Law of Invisible Things (Les lois de l'invisible) traduit avec toute la délicatesse qu'il mérite par Christine. Du coup, je n'hésite pas à m'emparer à nouveau de la main de l'auteur que je garde dans les miennes pour lui faire une liste détaillée de toutes les raisons pour lesquelles j'ai dévoré son livre en une journée. Lorsque je repars, j'échange avec Christine mon exemplaire de North and South d'Elizabeth Gaskell contre deux autres livres de Frank Huyler, The Blood of Strangers (Au suivant) et son dernier, The Right of Thirst qu'elle est en train de traduire. Après le déjeuner, alors qu'elle et lui discutent de cette traduction, Holbrook installé à portée d'oreille au jardin dans une chaise longue avec de quoi lire, je remonte avec Hubert dans son grenier où nous passons en revue nos divers travaux.

Mardi, oui, il a eu lieu (faisait-il beau ? Voilà que je ne m'en souviens plus... si, j'ai cueilli des cerises et trié des haricots pour une soupe au pistou sur la terrasse...), matinée au lycée puis en visite de stage.

Mercredi arrive, j'ai rendez-vous sur la place de Cabrières avec Frank et Holbrook - j'avais envie de prolonger la rencontre. Ils sont pile à l'heure. Bernard nous attend chez nous, Alaïs aussi qui met la dernière touche à des macarons au chocolat noir. Il souffle un vent du sud très gris et la marée jaune des genêts impressionne sur le fond chaotique du ciel. Pourtant il fait doux et nous déjeunons sur la terrasse. Holbrook est un conteur né, et le duo qu'il forme avec son neveu est impayable. Nous passons la journée ensemble et lorsqu'ils partent nous avons le sentiment de quitter de très vieux amis. Je dévore les livres que Christine m'a prêtés. Hélas, Frank ne s'est pas encore attelé  au suivant, et Holbrook n'écrit pas, en revanche il compose de la musique.

Ce matin, étrangement, la solitude me pèse, moi qui pensais l'avoir mise en cage. Je ne suis pas en veine d'écriture, aussi je corrige un dernier lot de copies et rédige divers rapports. Un peu sec. Dehors les arbres ondoient, pris dans un courant marin, le vent aux fenêtres frappe comme le ressac. Je m'attends à de l'orage, mais non, il ne pleut même pas. La journée passe avec l'impression de n'en avoir rien fait.

Alaïs ce soir saute de joie,elle part cet été en Finlande pour un stage de photographie, à Rauma, ainsi que pour un chantier bénévole au même endroit. Elle part avec Marion. Le groupe est éclectique, de 18 à 27 ans, nationalités en mosaïque. Alaïs prépare déjà le terreau de ses souvenirs futurs.

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