Choisir
Ce matin, coup de fil de Frédérique Deghelt - hasard, mon téléphone
éteint la plupart du temps ne l'était pas, je m'en servais de réveil
pour ne pas oublier de partir au lycée, absorbée que j'étais dans ma
traduction. Nous parlons de choix et de liberté. Etonnant, nous avions
commencé une conversation sur les colifichets...
Accepter un compromis ne signifie pas nécessairement se compromettre - c'est ce que j'essaie de faire comprendre à l'un de mes élèves aujourd'hui.
Ce tantôt je me suis perdue dans la plaine de Pertuis encore préservée
de la zone commerciale tentaculaire (cliché, Brigitte, cliché...) ; je
suis surprise par la lune en montgolfière, jaune pâle, barrée de trois
cirrus cendrés. Une sphère énorme, familière, rassurante, une balise
visible de toutes parts. Je cherchais le marchand de bois mais il était
fermé.
Ce soir, je continue à travailler sur la traduction de Margaret Ogilvy
avec le dernier manuscrit de Céline-Albin Faivre. Jeudi,
j'enverrai le résultat de nos cogitations conjointes à l'éditrice.
Des copies en retard se contorsionnent sur mon bureau.
Revu le film roboratif de Woody Allen, Whatever works. Entre tout, j'aime cette façon d'être grave avec légèreté, désabusé avec allégresse. A l'horreur dérober une miette de bonheur et peu importe comment.