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Portes et Miroirs, tome II
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9 septembre 2009

Rentrée

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Je me laisse sereinement submerger - projets de voyages, idées, rendez-vous - j'aime ça, comme plonger dans les vagues tête la première et puis m'éloigner à la nage.
Bernard revient, victorieux, d'un tournoi de scrabble et m'apprend un mot : goger qui signifie, dans le parler suisse, couver, pour une maladie. Très utile en ce moment : Quoi, tu veux m'embrasser ? Es-tu bien sûr de ne pas goger la grippe H1N1 ?
Je progresse beaucoup plus lentement dans la révision du manuscrit de Margaret Ogilvy qui devrait paraître en mai, je crois. Je n'oublie pas le Corail, je prends mon temps, j'explore, je plonge. Je ne sais pas ce que ça donnera, peut-être rien de remarquable.
Les fantômes de Sénomagus, qui auront vu le jour il y a bientôt un an, aèreront leurs draps  à la fête du livre organisée au château de Lauris -  vue sur la Durance et le verger où j'ai volé des poires pour faire une confiture - les 19 et 20 septembre. Ils sortiront sans doute une dernière fois le 14 novembre pour la journée où le prix du premier roman à Draveil  sera décerné : une cinquantaine d'auteurs en lice, un jury de lecteurs candides ; Carole Martinez l'avait obtenu en 2007 pour Les coeurs cousus, je suis donc enchantée que mon bouquin fasse partie de la sélection. Et ce sera l'occasion de m'offrir une journée de balade seule à Paris. Autre motif de contentement, une de mes nouvelles paraîtra en compagnie d'autres textes - et là je suis au septième ciel de lire les noms qui figurent au sommaire : Robert Badinter, Hubert Nyssen, Julia Kristeva, Jean-Marie Blas de Roblès... Nous sommes cent, et l'ouvrage Une histoire de France en cent monuments, paraîtra le 3 décembre aux éditions du Patrimoine. Cette année, j'ai trouvé un cadeau de Noël avec quatre mois d'avance... pour la première fois de ma vie.

Ce matin, un chat noir a bondi comme un diable hors des vignes où des vendangeurs travaillaient ; il serait passé sous mes roues s'il ne s'était tout à coup ravisé. Ce chat noir a eu beaucoup de chance. Et moi, je suis assez satisfaite aussi, non que je sois superstitieuse, bien sûr que non. Quelle mauvaise nouvelle que je ne soupçonne déjà aurait pu m'annoncer ce pauvre chat ? Je suis au courant depuis longtemps, vivre dans ce monde auprès de ses habitants, c'est tout à fait comme marcher sur la banquise : elle fond, on peut se noyer ; il y a des ours blancs, on peut se faire dévorer tout cru sans autre forme de procès. Bah...

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