Résister
Extrait d'un article paru dans le Monde en ligne d'aujourd'hui où je lis que 80% des Israéliens continuent de soutenir la guerre.
Où l'on voit que la volonté de réfléchir, de ne pas vouloir à tout prix zigouiller le voisin, n'a jamais été, n'est pas, l'apanage de la majorité. Et comme il faut conjuguer cette affirmation au futur, je préfère me réfugier dans les 80km² de forêt inexplorée au Mozambique, découverte grâce à Google Earth : rendez-vous compte, un espace qu'aucune carte ne répertorie (encore), un espace où disparaître sans laisser de traces ; sûrement pour peu de temps, hélas.
Il y a d'autres endroits sur le globe qui nous sont complètement inconnus comme les fosses de 8 à 11 000 mètres de part et d'autre d'une chaîne de montagne sous-marine qui s'étire des Açores à l'Islande. Un peu difficile d'accès, cet endroit vierge d'humains ; et pourtant, même là, on va taquiner le goujon. Il y a cinq ans, un groupe international de scientifiques , le projet Mareco, a invité plusieurs établissements scolaires européens à relayer une partie des informations glanées au cours de la mission d'exploration de ces abysses. A cette occasion, j'ai visité le Musée des Sciences à Bergen où sont conservés des spécimens de bestioles des grandes profondeurs et aussi le bateau spécialement affrété pour le projet. C'est réconfortant de travailler avec des humains qui préfèrent ouvrir leurs yeux, leurs oreilles, et réfléchir au lieu de se déchirer ou de plastronner.
Je suis déçue, je suis rentrée trop tard pour aller au Hakuna à l'atelier d'écriture où je rencontre des femmes qui résistent de toutes les façons possibles et les meilleures qui soient.
Le Pavillon Noir à Aix, un acte de résistance architectural face aux prétentieux bâtiments néo-gréco-provençaux qui prévalent dans la ville et dont on voit un exemple dans le reflet. Pacotille.